#153867 Letteratura Straniera Opere

Le Regard des Mots. Cinquante écrivains face à leurs textes.

Author
CuratorPréface de Patricia Martin.
PublisherEditions de L'Archipel.
Date of publ.
Details cm.28,5x28,5, pp.110, 49 tavv.bn.ft. legatura ed.cartonata, cop.fig.
AbstractAvant-propos de Claire Garate : «Le hasard n'existe pas, il n'y a que des rendez-vous», écrivait Paul Eluard. Il n'y a pas non plus eu de hasard, ni même de rendez-vous manques dans ces rencontres qui ont été au-delà de toutes mes espérances. Entrer dans l'univers d'un écrivain, franchir le seuil de son atelier d'écriture, ouvrir les parenthèses du temps et de l'espace chez quelqu'un qui, jusqu'alors, vous était inconnu ne va pas toujours de soi. Pour la jeune photographe que j'étais, encore novice dans la chasse aux images et ignorante du milieu éditorial, le défi n'était pas simple à relever. Il m'a fallu la complicité de trois premiers de cordée - Jacques Réda, Daniel Pennac et Michel Host - pour que je me décide à dire «oui» à cette aventure. Le premier écrivain à m'avoir indiqué la route, Jacques Réda, silencieux et distant face à l'objectif, concentré sur sa page d'écriture, ne semblait pas se soucier outre mesure du reportage que je devais réaliser pour Le Magazine Littéraire. Dans son bureau des éditions Gallimard, nulle allusion à cette prise de vue, ni à ce temps qui nous était compté. Un silence s'ensuivit, puis je vis à son regard brusquement posé sur moi qu'il lui fallait me voir pour que je puisse enfin faire mon chemin vers lui... Un déclic pour tous deux. Dès lors son visage s'éclaira. Il referma la fenêtre de son bureau. Sans le savoir, il donna sens à cette scène et à ces lieux. Jacques Réda devait, en effet, quitter peu après son quartier général de la rue Sébastien-Bottin... Autre déclic, autre lieu. Chez lui, Daniel Pennac me laisse carte blanche pour illustrer Comme un roman. Nous nous prenons au jeu. Une amitié s'instaure. L'écrivain m'encourage, m'oriente, me soutient dans ce projet qui ne verra pas le jour mais qui m'a mise sur la voie... Ultime déclic : Michel Host me parle de ces images que j'accumule dans mes tiroirs. En habile lecteur, il sait le temps qu'il faut pour naître à soi-même. Nous donnons libre cours à nos rêves respectifs. Nous parlons de ces scènes d'enfance et de lecture que l'on croit avoir oubliées et qui survivent en nous. Et nous publions un livre - Graines de pages - où Michel Host écrira en exergue : «Je remercie les livres d'exister, les enfants et les jeunes gens qui m'ont offert leur plaisir de les lire... Je remercie Claire Garate pour son art singulier de les regarder.» Peu à peu me vient l'idée d'aller plus loin, de confronter mon regard à celui des auteurs qui m'ont offert le bonheur de les lire. J'adresse une lettre à une cinquantaine d'entre eux. Une fois chez eux, je les bouscule dans leurs habitudes. Je les sors de leur rôle présumé de modèles. Je les laisse prendre leur image en main et leur propose d'aller à la rencontre de leurs propres reflets en rédigeant un texte manuscrit sur l'image que j'ai d'eux. L'éclairage à deux temps de cette rencontre photographique qui s'apparente aussi à de la lecture. Un rendez-vous initial, presque initiatique, avec cet instant que je vous laisse découvrir...
EAN9782809801118
ConditionsNuovo
EUR 57.00
-84%
EUR 9.00
#153867Available
Add to Cart